La Solitude : intégrale 1968 - 1974

« Ni Dieu, ni maître, ni code, ni quoi. PAS VRAI, MEC ?! »

Pour accéder au contenu détaillé, cliquez sur l'image ci-dessus ; les listes de titres sont indiquées au verso des 18 disques.
 
Textes & musiques : Léo Ferré
Sauf textes :
  • Guillaume Apollinaire (Marizibill, L'Adieu, Le Chanson du mal-aimé, Marie)
  • René Baer (La Chanson du scaphandrier)
  • Charles Baudelaire (Spleen)
  • Jean-Roger Caussimon (Comme à Ostende, Ne chantez pas la mort)
  • Francis Claude & Léo Ferré (La Vie d'artiste, L'Île Saint-Louis)
  • Arthur Rimbaud (Les Assis, Chanson de la plus haute tour)
  • Rutebeuf & Léo Ferré (Pauvre Rutebeuf)
  • Paul Verlaine (Âme, te souvient-il ?)

Musiciens (non-exhaustif) :

  • Piano : Paul Castanier, Léo Ferré...
  • Violon solo : Lionel Gali
  • Guitare : Paco Ibáñez, Juan-Carlos Cedrón...
  • Voix : Janine de Waleyne, Danielle Licari
  • Percussions : Marc Chantereau
  • Zoo (André Hervé, Pierre Fanen, Michel Ripoche, Daniel Carlet, Michel Hervé, Christian Devaux)

Arrangements & orchestrations : Jean-Michel Defaye, Léo Ferré
Direction musicale : Jean-Michel Defaye, Léo Ferré
Prise de son : Gerhard Lehner, Claude Achallé, Mick Lanaro, studio mobile Europa-Sonor, ORTF...

Conception & réalisation coffret : Mathieu Ferré & Alain Raemackers
Textes de présentation : Léo Ferré, Giovanni Testori, Maurice « Macoute » Frot (pochettes originales), Mathieu Ferré, Alain Raemackers (livret)
Coordination : Xavier Perrot
Crédits visuels : Patrick Ullmann (photos coffret & livret), Vital Maladrech (graphisme), Hubert Grooteclaes, Patrick Ullmann, Alain Marouani, Jacques Clarence Pauker, Geneviève Vanhaecke, Serge Arnoux, Danièle Diaz (pochettes disques)
 
Titres enregistrés entre le 10 mai 1968 et le 8 janvier 1974 à Paris, Yerres, Saint-Denis, Avignon et Castellina in Chianti.
Publié le 5 novembre 2021 par Barclay-Universal.

« 68-73, non-stop ! » disait-il. Et nous ne saurions mieux dire. Années paroxystiques, rare miracle de la radicalité artistique et intellectuelle propagée au vu et au su de tous ; la singularité forcément marginale et la grandeur placées au centre de la société française ! Comme cela nous semble désormais lointain, comme d'un autre monde, à nous autres du renoncement et de la trouille, dans notre époque de verrouillage et de diversions...!

Sept courtes années d'une densité exceptionnelle, d'une audace et d'un niveau d'inspiration inouïs, Léo Ferré ouvrant en grand les vannes à ses bouillonnements internes, trop longtemps contrecarrés, faisant par-là coïncider son intériorité d'hypersensible et le chaos vital du monde, pour un résultat ardent et déboussolant comme l'amour. Léo Ferré n'a jamais été l'artiste consensuel de la chanson caramel mou mais cette fois véritablement qui l'aime le suive ! Le tour de chant sera insurrectionnel ou ne sera pas, cru et diluvien. Plus rien à carrer du qu'en diront-ils. On est de toute façon toujours seul. Et basta. 

Ces galvanisantes années à métamorphoses rapides sont celles d'une reconquête de soi, « décolliérisation » mentale, affective, juridique, textuelle, sexuelle et bien évidemment musicale, qui le voit aborder aux rivages de son voyage esthétique et spirituel. Avec une ferveur retrouvée et démultipliée par un désir de revanche à prendre sur ses carcans et les « années perdues », le dernier Romantique s'assigne pour apostolat prométhéen de faire resurgir dans la Cité l'ancien phénix de la parole imprécatoire, celle qui met le feu aux âmes éprises de justice et de beauté, et se voit suprêmement conforté dans cette sainte mission ainsi que dans sa viscérale et native révolte par la « divine surprise » de Mai 68, puis par la convergence spectaculaire et pour tout dire sidérante avec la jeunesse de France, qui vient massivement et ardemment à lui.

Le « hibou-boeing » Ferré n'a d'autre choix alors que de lier irrémédiablement et fraternellement sa trajectoire d'artiste à cette génération montante et à celles qui suivront, pas encore engluées dans la perpétuation routinière de l'existant, et ceci en dépit de la désillusion, cataclysmique comme il se doit, afin de garder une finalité affective à son verbe, pour se sentir vivant lui-même. La vie. Le panache. Pour toujours.

Ce beau coffret poursuit l'édition de l'œuvre enregistré intégral de Léo Ferré, telle qu'orchestrée généreusement par son fils, après un volume consacré aux premières années et un autre à la décennie 1960. Il regroupe douze albums originaux et pour la première fois cinq disques de contenu (concerts, maquettes) jamais publié du vivant de Léo.

Alaric Perrolier – 2021

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